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Transformers X Jurassic Park Mash-Up: Tyrannocon Rex & Autobot JP93

La tendance est aux franchises des années 80-90 et la mode est indubitablement aux crossovers. Et par tendance, comprenez par là les articles publiés sur ce site. De façon inconsciente (ou pas), les sujets traitant de robots, de dinosaures, de dinosaures robots ou de robots dinosaures, se succèdent mais ne se ressemblent pas. À croire que notre imaginaire est résolument tourné soit vers le vieux monde, soit vers un futur qui tarde à apparaître. Et dans ce clair-obscur surgissent les monstres. Cependant, il est peu probable que dans la pensée de Gramsci, les monstres prennent la forme de robots de l’espace se livrant une guerre civile déguisés en automobiles et dinosaures ressuscités dans un parc d’attractions grâce au génie génétique et une absence de bioéthique.

Transformers! Robots in these guys!

Quelle magnifique idée de jouet que sont les Transformers. Quand on y pense, c’est un concept d’une affligeante simplicité en apparence: prendre deux sujets populaires chez le cœur de cible (filles et garçons, pas de sexisme ici), les mélanger vigoureusement, laissez cuire 20 minutes thermostat 7 et voilà! [in French in ze texte NDLR]. Des véhicules cools qui se transforment, au prix d’une simple petite manipulation variant entre 10 et 37 étapes enfantines, en robots encore plus cools. 

Une fois le concept bien rodé, il faut le marketer avec un nom cool. Mais il faut rester simple et immédiatement compréhensible pour le cœur de cible. Une règle simple de communication : toujours s’adresser aux récepteurs du message avec condescendance bienveillance et s’adresser au plus faible QI à l’ensemble du groupe de manière intelligible. Les bidules se transforment? Des Transformateurs! 

"Pense à ton rhume Richard"

Le jeu, c’est l’apprentissage édulcoré de la guerre à nos chers marmots. Il y a des gagnants et il y a de futurs névrosés. Il faut donc intégrer dans la diégèse de la franchise une conflictualité. Pour s’adresser à l’ensemble de nos lecteurs, ça veut dire qu’il y a des gentils robots et des méchants robots. Encore une fois, il faut compter sur les gars du marketing pour trouver des noms cools pour illustrer cette dichotomie. Les gentils (les winners), ce sont des automobiles-robots. On supprime des lettres inutiles et voilà! [en français dans le wording NDLR]. Des Automobits!

Il faut maintenant trouver un blaze pour les méchants. Ils perdent tout le temps, ils ne sont que déception et ils en redemandent toujours : des Deceptidiots. Parfait, nous avons tout ce qu’il nous faut pour faire une franchise trop cool. Il n’y a qu’un seul écueil à éviter : ne pas être trop genré ambiance testostérone viril pour ne pas faire fuir la part non gogole des clients potentiels du cœur de cible.

On n’est pas là pour compenser quoi que ce soit!

Jurassic world war Z

Le plan pour cet article est simple : étape un, raconter n’importe quoi sur les Transformers ; étape deux, raconter n’importe quoi sur Jurassic Park ; étape trois : se raviser sur l’étape deux ; étape quatre : si je respecte l’étape trois, alors l’étape un sera déséquilibrée par rapport à l’étape deux ; étape cinq : réécrire l’étape un ; étape six : tant pis pour l’étape quatre, l’étape un est déjà faite alors va pour l’étape trois et je fais l’impasse sur l’étape cinq ; étape sept : présentation du produit.

Le film Jurassic Park, réalisé par le grand Steven Spielberg (1,72 m), est sorti en 1993 et changea à tout jamais la face du monde. Cette adaptation du roman visionnaire de Michael Crichton, avec son logo iconique réalisé par le génial designer Chip Kidd, est un monument (inscrit au patrimoine de l’UNESCO) incontournable et incontesté de l’histoire de l’humanité. La seule autre œuvre de fiction pouvant prétendre à l’égaler est le film de Stanley Kubrick de 1969 : L’alunissage d’Apollo XI.

Couverture du roman de 1990 réalisée par Chip Kidd

C’est donc sur une valeur sûre que Hasbro mise pour sa collaboration. On ne pouvait rêver meilleur choix que Rexy la T.rex et le Ford Explorer custom pour ce mash-up improbable. Seul petit bémol, le méchant Decepticon dans l’histoire choisi comme camouflage cette pauvre Rexy, animal majestueux qui pourtant ne demandait rien à personne. Ce choix douteux ne fait qu’alimenter la mauvaise réputation auprès du grand public de ces pauvres sauriens. Oui elle a mangé une chèvre et un avocat véreux. Et donc ? Vous n’avez jamais mangé de kebab vous ?

Côté jouabilité, il vous faudra compter 18 étapes pour transformer l’Autobot JP93 en Ford Explorer et 27 étapes pour passer du Tyrannosaure rex au Tyrannocon. Il n’aura pas échappé aux plus attentifs que le nom choisi pour l’Autobot est une référence au nom et à l’année de sortie du film. L’autre est pour sa part un astucieux mot-valise entre Tyrannosaure et Decepticon : le Deceptisaurus Rex. Quoi ? Vous pensiez que je m’abaisserais à tirer sur l’ambulance ? Même les meilleurs font des erreurs : l’Audi e-tron, l’Alpha Mito, la Mazda Laputa, la Toyota MR2, la Ford Ka², la Lexus ISF, etc. Bon, puisque vous insistez…

TYRANNO CON

TRANSFORMERS

Tyrannocon Rex & Autobot JP93

Note brickosophy:
3.5/5

115,95 €

(PRIX À TITRE INDICATIF)​

Les mondes s’entrechoquent dans ce lot de figurines Transformers-Jurassic Park. Les emblématiques T. rex et Ford Explorer du film Jurassic Park sont maintenant des robots Transformers, appelés Tyrannocon Rex et Autobot JP93.

La figurine Tyrannocon Rex se transforme en mode T. Rex en 27 étapes et la figurine Autobot JP93 se transforme en mode Ford Explorer en 18 étapes.

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La brique qui fâche! Comment le palais de Jabba est devenu le centre d’une polémique?

Il y a bien longtemps…

Californie, 1973. Un jeune réalisateur peine à convaincre des producteurs récalcitrants de la 20th Century Fox de financer son prochain long-métrage, son grand projet visionnaire. C’est une œuvre ambitieuse de science-fiction, ou, pour être plus précis, un Space Opera. Mais les pontes du studio peinent à comprendre les idées farfelues et foisonnantes empreintes de combats spatiaux et de bestiaires oniriques.

Il faut dire qu’avec seulement deux films à son actif, George Lucas effarouche les investisseurs potentiels qui émettent des doutes sur sa capacité à diriger des films à gros budget. C’est après avoir terminé son film Amercian Graffiti en 1972 qu’il décide de se lancer dans une adaptation de Flash Gordon. Bien que le projet soit abandonné suite à des conflits avec les ayants droit, l’attrait pour les aventures spatiales ne quitte pas le jeune réalisateur.

C’est à ce moment que l’idée de rédiger son propre scénario germe dans l’esprit de Lucas. Dès 1973, il travaille à l’écriture d’une histoire de science-fiction de son invention. Trop dense, trop complexe, voire trop créative, la grande épopée spatiale peine à aboutir et George Lucas retravaille incessamment son ouvrage ; il réécrit son script, affine son intrigue, ses personnages. Il passera deux ans à décanter ses idées. 

Ce n’est que peu de temps après avoir commencé l’écriture de sa troisième version du script, en janvier 1975, que George Lucas fait appel à différents designers, dont un certain Ralph McQuarrie pour illustrer les personnages, les costumes, les accessoires et les décors. Bien lui en a pris puisque le script qu’il apporta à la 20th Century Fox, accompagné des illustrations de McQuarrie, convainquit le studio de lui allouer un budget de 8,25 M$ pour son film que nous connaissons tous aujourd’hui sous le titre de Star Wars.

Jadis, le futur

Lors de sa phase de recherche et d’écriture, George Lucas s’est imprégné d’une quantité phénoménale de sources d’inspiration. Ainsi, il emprunte autant à l’Orient spirituel et esthétique inspirés des films de samouraïs, des films de guerre (le Vietnam n’est pas loin), d’œuvres tel que Dune ou le Hobbit. Le manichéisme de la Force rappelle également la cosmologie d’Empédocle et ses deux principes qui règnent cycliquement sur l’univers, l’Amour et la Haine.

Toute première apparition de Dark Vador. Illustration de Ralph McQuarrie.

Cependant, nous devons l’esthétique de l’univers de Star Wars, pour sa très grande majorité, au travail et à la créativité d’un homme, Ralph McQuarrie. En effet, ses travaux préparatoires impressionnèrent tant George Lucas qu’il mit un point d’honneur à rester le plus fidèle possible aux illustrations et concepts de McQuarrie. Pendant le tournage, Lucas s’est assuré que de nombreux plans reproduisaient exactement ses peintures, telle était son estime pour le travail de McQuarrie.

Star Wars n’a aucun point de référence au temps ou à l’espace terrestre, avec lesquels nous sommes familiers, et il ne s’agit pas du futur mais d’un passé galactique ou d’un présent extra-temporel, c’est un lieu résolument habité et utilisé où le matériel est pris pour acquis.

Lucas sur l'esthétique "future usagé"

Parmi les concepts réalisés par l’illustrateur, nous connaissons tous ses designs des personnages. De celui de Dark Vador, inspiré de l’armure de samouraï avec son casque kabuki, aux Stromtroopers qui mimiquent les nazis, en passant par le droïde C-3PO, dont la ressemblance avec le robot du film Metropolis de Fritz Lang flirte avec le plagiat, Ralph McQuarrie puise allègrement dans les références historiques. Mais il serait trop simple de dire qu’il ne fait que les reprendre in extenso. Non, il les absorbe et les sublime.

Son travail, néanmoins, ne s’arrête pas aux concepts des personnages. McQuarrie a été le démiurge qui a donné de la consistance aux environnements de la galaxie lointaine, très lointaine de Star Wars. Lointaine vraiment ? Pas si sûr. George Lucas avait une idée bien précise de ce qu’il voulait pour son film, ou devrait-on dire ce qu’il ne voulait pas : un monde coloré, chromé et « propre ». C’était pourtant l’esthétique à la mode lorsqu’il s’agissait de récit de science-fiction.

Ainsi, Lucas décrivit son style visuel de « documentaire fantastique » avec un concept innovant pour l’époque, le « futur usagé » (used future) de son monde fictif. Bien que le concept ne soit pas né avec Star Wars, son succès commercial l’a définitivement popularisé. Cette patine usée qui empreint l’univers des films invite le spectateur à un sentiment de familiarité. La technologie futuriste est aussi naturelle pour les personnages que le sont, par exemple, les voitures pour nous. Presque tout y est rafistolé, abimé et poussiéreux, en somme : vivant.

Une galaxie pas si lointaine

Différentes illustrations de Tatooine par Ralph McQuarrie

Avec ces instructions en tête, Ralph McQuarrie s’est attelé à la tâche ardue de transcrire les idées de George Lucas en images. L’illustrateur fut très prolifique et, de dessin en dessin, donna corps aux différents environnements servant de trame de fond à l’intrigue. Le processus créatif est une chose bien mystérieuse, mais les directives de Lucas guidèrent son travail et plutôt que d’inventer des montages hallucinés, il s’inspira de différents courants architecturaux et emprunta les traits exotiques de monuments bien terriens.

Passer en revue l’ensemble de ses travaux mériterait un livre entier. Ce qui nous intéresse ici, c’est la série d’illustrations s’attardant sur une des planètes centrales dans l’épopée Star Wars, le fil rouge courant à travers les films, Tatooine. Cette planète désertique, dont le nom lui-même est un emprunt à la ville de Tataouine en Tunisie, est le lieu décor d’une grande partie de l’intrigue et la planète d’où Luke Skywalker débute son long parcours initiatique.

L’une des premières peintures de Ralph McQuarrie de Tatooine représente l’astroport de Mos Eisley. La ville, un « repaire des malandrins les plus infâmes de toute la galaxie », a été imaginée comme étant construite de boue, de terre battue et de plâtre dans un style architectural vernaculaire nord-africain. Sachant que la plupart des prises de vues extérieures ont été tournées dans le désert tunisien, il n’est pas étonnant que les deux mondes partagent de nombreuses similitudes.

Dans un souci d’authenticité, et probablement aussi de budget, certains plans furent d’ailleurs tournés dans des décors réels, tel l’hôtel Sidi Driss à Matmata qui devient la ferme des Lars grâce à la magie du cinéma. Il serait tout de même faire injure à McQuarrie de penser que ses designs architecturaux ne sont que de vulgaires décalques des constructions autochtones. Pour s’en convaincre, il suffit de s’attarder sur l’édifice le plus tristement célèbre de Tatooine : le palais de Jabba le Hutt.

Hommage à l’appropriation

Jabba Desilijic Tiure, dit Jabba le Hutt, est un antagoniste présent à travers les films de la saga. Chef du très puissant cartel des Hutts, il dirige sont empire du crime tapis à l’abri de son imposant palais qui domine le désert de dunes de Tatooine. Isolé, lourdement blindé et gardé par une petite armée, ce bâtiment gigantesque apparaît pour la première fois dans Le Retour du Jedi. À l’image de son propriétaire, le bâtiment est tout en rondeurs, massif et peu accueillant.

L’aspect répugnant de Jabba, croisement entre une limace géante et un crapaud, peut trouver sa source d’inspiration dans les travaux de Jean Giraud, dit Mœbius, effectués pour la préproduction du film Dune de Jodorowsky. En effet, dans l’univers de Dune, le baron Harkonnen partage de troublantes similitudes avec Jabba le Hutt. Le personnage d’une obésité morbide est incapable de se déplacer sans l’aide de « suspenseurs antigravité », à rapprocher du palanquin sur « répulseurs » qu’utilise Jabba pour ses déplacements.

Le baron Harkonnen par Mœbius

Le palais apparaît pour la première fois sous les pinceaux de McQuarrie et n’a quasiment pas changé lors de son passage à l’écran. L’illustrateur conserve une certaine cohérence architecturale entre les différents lieux de Tatooine. Cependant, les sources d’inspirations du palais semblent être plus nombreuses. Ses grandes surfaces lisses sans fenêtres rappellent le brutalisme, tandis que les dômes coiffants les différentes structures semblent être d’inspiration Byzantine.

Ci-dessus

Le palais de Jabba le Hutt vu par Ralph McQuarrie. Il est surprenant de voir un design aussi abouti. La version aperçue dans le Retour du Jedi est quasiment identique aux illustrations.

Ces dômes surbaissés à tambour évoquent naturellement ceux de l’Hagia Sophia, la basilique Sainte-Sophie à Istanbul, chef-d’œuvre du VIe siècle considéré comme le plus bel exemple de l’architecture byzantine. Convertie en mosquée après la prise de Constantinople par les Ottomans en 1453, la basilique a néanmoins été préservée. Seuls quatre minarets furent accolés à l’édifice, ajoutant d’autant plus de similitudes avec le palais de Jabba et ses grandes tours.

Cependant, il serait simpliste de s’arrêter à une unique référence. Ainsi, l’architecture cycladique, emblématique des archipels grecs des Cyclades, ne peut être écartée. Il suffit pour s’en convaincre d’arpenter les dédales de la localité d’Oia à Santorin pour s’imaginer dans les ruelles de Mos Eisley. L’art nouveau peut également être invoqué tant l’aspect organique des sommets des tours imitent un chapeau de champignon. Et que dire de l’observatoire météorologique de la Sniejka en Pologne, ou, plus proche du domicile de Ralph McQuarrie, l’observatoire Griffith à Los Angeles ? Toutes ces références sont légitimes comme vous pouvez le constater ci-dessous.

La basilique Sainte-Sophie à Istanbul, convertie en mosquée. (DR)

Une forteresse Jawa qui rappelle fortement l’architecture cycladique de la localité d’Oia à Santorin. (Ralph McQuarrie/DR)

Ci-dessus
L’observatoire Griffith niché sur les hauteurs de Los Angeles, à proximité du célèbre Hollywood. (DR)

Ci-dessous
L’observatoire météorologique au sommet de la Sniejka en Pologne. (DR)

Stars Wars, ton univers impitoyable

Il serait aisé de croire qu’après toutes les anecdotes sur ses origines, le palais de Jabba n’ait plus de secrets à dévoiler. C’est mal connaitre l’engouement autour de la franchise, car une grande popularité rend la curiosité des fans insatiable. Ainsi, l’histoire de la cosmogonie de l’univers de Star Wars se dévoile aussi en dehors du matériau de base que sont les films. Livres, romans, encyclopédies en tous genres explorent plus avant les profondeurs du lore et poursuivent un travail anthropologique de l’arrière-monde entraperçu à l’écran.

Au détour des informations glanées grâce à ces différentes sources, le palais de Jabba étoffe son mythe pour le rendre encore plus sombre qu’il ne l’était déjà. Aux criminels sanguinaires, aux orgies décadentes, et aux monstres en sous-sol, il faut désormais ajouter l’ordre des moines Bo’marr à la liste des curiosités macabres peuplant le lieu. L’ésotérisme de l’édifice n’a donc pas échappé aux différents auteurs travaillant sur l’univers étendu, et il est ainsi révélé que la résidence de Jabba n’est autre qu’un ancien monastère convertit en forteresse pour les besoins du Hutt.

Ci-dessus

Ralph McQuarrie dépeint des moines Bo’marr avant d’être décérébrés.

Un droïde araignée BT-16 déambulant aux alentours du palais avec son bocal nutritif contenant le cerveau d’un moine Bo’marr.

Les moines B’omarr étaient les membres un mystérieux ordre religieux qui s’est installé sur la planète Tatooine 700 ans avant les péripéties de la trilogie originale. Les B’omarr pensaient que se couper de toute sensation physique permettait d’atteindre l’illumination. Lorsqu’un moine y parvenait, son cerveau était retiré grâce à une procédure chirurgicale et maintenu artificiellement en vie. Lorsqu’ils ont eu besoin de se déplacer dans leur monastère, leurs cerveaux ont été transférés dans des droïdes araignées BT-16 spécialement modifiés pour accueillir leurs cerveaux dans un bocal suspendu sous les pattes.

Un de ces droïdes araignées peut être aperçu en arrière-plan dans Le Retour du Jedi. Bien qu’on ne distingue pas le contenu de son bocal, savoir qu’une cervelle y est conservée est glaçant. Car il faut savoir que l’arrivée de Jabba dans le monastère n’a pas délogé ses moines. Bien au contraire, le Hutt les tolérait et les laissait déambuler librement dans les entrailles du palais, savourant l’effroi que leur vision cauchemardesque produisait sur les visiteurs et son entourage.

Lego, jeu, set et match

C’est en 2012 qu’entre en scène le groupe Lego dans l’histoire du palais. Depuis plus de 20 ans, le fabricant de jouets commercialise des ensembles sur le thème de Star Wars. Avec près de 900 produits LEGO lancés au fil des ans, il est indéniable que la franchise jouit d’une popularité à l’épreuve du temps. Et le repère du seigneur du crime constitue une magnifique opportunité d’offrir aux fans une construction attrayante. Le set LEGO 9516 : Le Palais de Jabba est lancé.

Le set LEGO 9516 : Le Palais de Jabba, à l’origine de la controverse.

Avec ses 717 pièces, l’ensemble permet de recréer la salle du trône de Jabba et fourmille de nombreux détails aperçus dans le film. À l’intérieur, le Hutt fume son narguilé confortablement installé sur son palanquin. LEGO fournit même un moine Bo’marr enchâssé dans son droïde araignée. L’extérieur, quant à lui, reprend les principaux éléments architecturaux du palais : des dômes, une tour et une lourde porte blindée. Le rendu général est simpliste mais parvient à offrir un aspect convaincant et reconnaissable. Quand soudain, au détour d’un cadeau de Noël en 2012, la polémique fait son apparition avec fracas.

Il est clair que la figure du vilain méchant Jabba et toute la scène servent de préjugés raciaux et d’insinuations vulgaires contre les Orientaux et les Asiatiques en tant que personnalités sournoises et criminelles. […] Les enfants deviendront insensibles à la violence et aux autres cultures.

Birol Kilic, président de l'Association culturelle turque d'Autriche

À Vienne, un père se plaint à la l’Association culturelle turque d’Autriche du cadeau de Noël reçu par son fils, le fameux Palais de Jabba de LEGO. La communauté s’empare rapidement de l’affaire et s’indigne de ce qu’elle considère comme des « défauts répréhensibles sur le plan éducatif et culturel ». Mais qu’est-il reproché exactement au jouet de construction qui, toujours selon cette communauté, « n’a pas sa place dans les chambres d’enfants » ? Tout simplement sa ressemblance avec la basilique chrétienne devenue mosquée, puis musée, l’Hagia Sophia, Sainte-Sophie à Istanbul.

Dès lors, c’est la pente glissante. « Le terroriste Jabba le Hutt aime fumer le narguilé et tue ses victimes », « la tour en forme de minaret comporte des mitrailleuses » et comble de l’insulte, le garde Gamorréen aux traits porcins, armé d’une hache, se tient à la place supposée qu’occuperait un muezzin. Malgré les dénégations du groupe LEGO, qui se borne à faire valoir les images du film comme uniques références et de regretter une mauvaise interprétation, l’Association culturelle turque n’accepte pas la réponse de l’entreprise et la renvoie à ses responsabilités.

Les griefs de l'Association culturelle turque d'Autriche mis en image.

La boucle est bouclée

Malgré la polémique, l’ensemble LEGO fut retiré de la vente en 2014 au terme d’un temps de commercialisation de 18 mois, un cycle de vie relativement courant chez LEGO et qui ne permet pas de trancher si la controverse eut un impact sur le retrait du modèle. Toujours est-il que l’affaire a laissé des stigmates chez le groupe danois, qui a visiblement retenu la leçon avec la réédition récente du palais de la discorde.

Le récent set La salle du trône de Boba Fett (75326), qui est une réinterprétation du Palais de Jabba (9516), prend grand soin d’éviter tous les écueils de son aïeul. Ainsi, le dôme coiffant la construction disparaît au profit d’une toiture quelconque, la tour perd un étage et évite soigneusement la présence d’armes, et le garde Gamorréen reste à hauteur du sol sur les visuels officiels. Heureusement pour LEGO, le personnage de Jabba repose dans sa tombe.

Au final, cette tempête dans un verre d’eau met en lumière une certaine ignorance de la charge culturelle présente dans ce bâtiment, certes fictif, mais éminemment ancré dans notre histoire réelle. Que ce soit la naïveté de LEGO de penser que « le modèle en question n’est basé sur aucun bâtiment réel » ou le biais de confirmation de l’Association culturelle turque d’Autriche qui croit repérer une intention cachée, chaque camp s’attache au superficiel d’une même histoire dont la profondeur des racines a été sous-estimée.

De la récupération architecturale au symbolisme religieux, en passant par l’inspiration historique, il est amusant de voir comment la fiction et le réel s’entrechoquent dans cette affaire insolite. Pour conclure, si l’on considère que la basilique Sainte-Sophie est effectivement la source d’inspiration du palais de Jabba, que dire alors de la toute récente mosquée de l’aéroport d’Istanbul ? La boucle est-elle enfin bouclée ?

La nouvelle mosquée de l'aéroport d'Istanbul. Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se recycle...
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TOXIC CRUSADERS – TROMA-TISME AU PAYS DES ENFANTS

REVENGE OF THE NERD

C’est l’histoire de Melvin, un ado un peu gauche, chargé – et c’est déjà un bien grand mot – de passer la serpillère à la salle de sport du coin. Charrié par la sempiternelle bande jocks indissociables de tout bon bled ricain qui ne se respecte pas, le voilà couvert de honte… et de produits hautement toxiques après un vol plané par la fenêtre du premier étage. Ni une ni deux, le voilà transformé en tas de muscles… et de pustules. Pas sûr, cependant, que Melvin y perde au change.

Bien décidé à se venger, le voilà qui brandit fièrement sa serpillère et part casser la gueule de tous les dépravés du coin. Et il va avoir du boulot, entre les pollueurs, le groupe d’imbéciles responsable de sa métamorphose et les chauffards tueurs d’enfants. Devenu figure publique, il se lancera même dans le crowdfunding dans le troisième opus de ses aventures. À Tromaville, toutes les carrières sont possibles.

Melvin, aka The Toxic Avenger, prêt à en découdre. Ahhhh grougrouuuuu !!
LA "tête" d'affiche du cinéma indépendant des 80's

En chemin, il rencontrera l’amour et apprendra que la vraie beauté vient de l’intérieur. En même temps il ne lui restait que ça, au pauvre Melvin. Et ça n’a pas l’air de faire fuir les nanas. Tu vois, s’il y arrive, toi aussi t’as une chance. Oui, c’est à toi que je parle. Toi qui essayes de convaincre tes « dates » que tu gardes ton FFP2 pour des raisons sanitaires. TKT, chez Troma, personne ne te jugera. Viens, on est bien !

The Toxic Avengers-Tétralogie Édition Mediabook Collector pour une soirée Toxic & Chill romantique.

Morceaux choisis d’une vie de bohème à la déchetterie du coin Tromaville

DESSINE-MOI UN CLODO

Fort d’un succès quasi immédiat lors de sa sortie en 1985, Toxic Avenger donne de la visibilité au studio de cinéma indépendant Troma, sorte de monde parallèle et loufoque où se côtoient monstres, héros libidineux et fulgurances gore bien craspecs. Logique, dès lors, que de nombreuses suites se mettent rapidement en chantier accompagnées, chose moins commune dans le sillage de ce genre de productions, d’une série animée bien plus sage que le matériau de base salement illustré ci-dessous.

🔞 ACHTUNG! GIF DÉGUEUX 🔞

TRIGGER WARNING

🔞 ACHTUNG! GIF DÉGUEUX 🔞

TRIGGER WARNING

Flanqué d’une bande de shitty friends mutants, Melvin forme en 1991 les Toxic Crusaders afin de combattre les odieux pollueurs. Noyée dans un maelström de séries animées à succès et de clones des Tortues Ninja, l’expérience ne durera finalement qu’une saison de 13 épisodes. Soit un laps de temps laaaargement suffisant pour lancer une gamme de jouets fabriqués par Playmates.

Toute ressemblance avec un groupe mythique est évidemment fortuite

LES AVENGERS EN MIEUX

Produits la même année que le cartoon, les jouets Toxic Crusaders proposent neuf figurines articulées de la même façon que nos TMNT préférées. Du solide donc, couplé à un semi-échec populaire rendant lesdites figurines largement trouvables via divers sites d’enchères, dans des états allant du neuf au bien conservé. Cinq véhicules farfelus (mais un peu plus durs à trouver) complètent une gamme restreinte, à la durée de vie courte mais à la finition pour le moins plaisante, voire même supérieure aux Tortues Ninja en terme de sculpt/peinture.

La gamme de jouets Toxic Crusaders dans son (odieuse) intégralité

Aperçu du packaging de certaines pièces de la collection

Notre glorieux héros, brandissant fièrement les couleurs de l'Amérique
La publicité suédoise, non norvégienne, non néerlandaise - enfin bref des pays du Nord, là-haut - pour quelques action figures et véhicules de la gamme

Dans la foulée, plusieurs jeux sortent sur les consoles d’alors, soit sur Game Boy, NES et Genesis (la Mega Drive américaine, pour les trois du fond qui ne suivent pas). Toxie tentera même de se lancer à l’assaut de « l’irréprochable »  Super Nintendo (y’a quand même aussi de sacrées daubes sur SNES, allez, il serait temps de l’admettre), tentative qui sera abandonnée en cours de route malgré la présence d’articles qui laissaient entrevoir un truc pas forcément pire – ni foncièrement meilleur – que chez SEGA.

Les trois adaptations vidéoludiques accompagnées de leurs jaquettes respectives

Bref, que vous soyez fan de cinéma underground à tendance goret, de séries animées kitsch ou de jeux vidéo, Tromaville vous ouvre grand ses portes et ne vous demandera qu’un peu de tolérance, une paire de bottes en caoutchouc et un bon esprit d’équipe pour faire de vous un citoyen modèle ! Et un pince-nez, aussi… Surtout.

EN BONUS :

Bon, les jouets ça va 5 minutes mais regardez-moi cette magnifique figurine de chez SOTA Toys !!
Ah et en passant : un remake du film est prévu en 2022 avec Peter Dinklage dans le rôle titre

Et puisque nous sommes sur Brickosophy, il serait dommage de ne pas mentionner ces deux minifigs de Melvin

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Les cartes Jurassic Park Kenner: l’autre Multiverse of Madness

Les premiers jouets KENNER dérivés du film Jurassic Park de 1993 étaient accompagnés de 16 cartes à collectionner pour le moins troublantes. Dessinées par le regretté Brian Franczak (1955-2020), elles évoquent une certaine nostalgie, ce temps béni avant l’avènement de Photoshop, où les illustrateurs étaient rois et leurs œuvres façonnaient nos imaginaires. Tel fut aussi le sort de ces cartes, remplacées par la suite par des images tirées du film. Dommage car ces cartes sont une source intarissable de surprises, pour le meilleur et surtout pour le pire!

Pour ajouter un peu de contexte, il faut savoir que les jouets Jurassic Park qui contenaient ces cartes à collectionner étaient destinés aux 4 ans et plus. Par ailleurs, les situations dépeintes sont souvent totalement en roue libre et n’ont qu’un vague rapport avec le film. Car les incroyables artistes qui réalisaient ces cartes soit ne savait rien de l’intrigue, soit étaient invités à l’ignorer pour utiliser simplement des descriptions et faire ce qu’ils voulaient. Gardez ça à l’esprit en admirant ces cartes. (Nota bene : les titres sont les traductions officielles FR)

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Surprise : un petit T-rex!

Tiens, cette scène ne semble pas apparaitre dans le film. Un T-rex juvénile, un Robert Muldoon avec une arme de poing et un Tim qui voit sa vie défiler devant ses yeux. Espérance de vie estimée : plutôt élevée pour Robert qui s'apprête à jeter Tim en pâture, gagnant ainsi de précieuses secondes pour se mettre à l'abri. Malin.

Fournie dans : Tyrannosaurus Rex Junior avec ses terribles mâchoires dévoreuses!

Petits et espiègles!

Ici, la carte nous indique qu'il s'agit des jambes de Robert Muldoon. Précision inutile puisque nous le reconnaissons instantanément grâce à ses magnifiques chaussettes et ses cuissots musculeux. Imperturbable même quand les bébés T-rex lui lacèrent méchamment le tibia. Quel homme. Chris Pratt peut aller se rhabiller avec ses Raptors.

Fournie dans :
ROBERT MULDOON et son Bazooka!

Toux doux, Stégo!

Robert. Alan. Le Stégosaure pèse approximativement deux tonnes. Utilisez vos lassos pour entraver ses jambes plutôt que d'énerver ce paisible herbivore (observez ses petits yeux injectés de sang). Ce n'est pas un poney! Cause du décès : piétiné pour Robert, empalé sur la queue à piquants articulés pour le Dr Grant.

Fournie dans : Stegosaurus avec une queue à piquants articulée!

Banc de Coelophysis!

Premièrement, le Coelophysis n'est pas une maladie vénérienne. Deuxièmement, il est amusant de voir que les gars du marketing se sont dit que rajouter "corps constricteur" serait plus effrayant, aux dépends de toutes considérations anatomiques. Ce ne sont PAS des boas! Comme si des grosses dindes avec des dents acérées n'étaient pas assez terrifiantes.

Fournie dans : Coelophysis à corps Constricteur!

Surprise en pleine jungle!

La description de la carte nous informe que rencontrer un Dimétrodon serait "une expérience intéressante, quoique dangereuse". Merci de prévenir. Sans ça, nous serions tenter de caresser ce crocodile à crête de punk, comme le Dr Grant. "HAN! Lâche-moi Lex! Je veux le papouiller!!"
Trivia : la question au dos de la carte nous demande si le Dimétrodon était carnivore. Réponse : non, il était carnivore. 🤨

Fournie dans : Dimetrodon et sa mâchoire étau!

Tout le monde à table!

La carte de visite du lobby des pédopsychiatres. Traumatisme garanti. Pauvre Ian Malcolm. Fait amusant : la sympathie pour le personnage interprété par Jeff Goldblum est inversement proportionnelle à l'âge du spectateur. Notons tout de même, pour l'équipe 1er degré, que venin est entre guillemets car la figurine crache de l'eau (de javel 😈).

Fournie dans : Dilophosaurus qui lance un jet de « venin »!

Attaque par les airs!

Robert Muldoon était garde chasse au Kenya avant de travailler à Jurassic Park. Les safaris, ça le connait. Pistolet semi-automatique Colt M1911, fusil de combat SPAS-12, machette, même un bazooka (!), son arsenal est impressionnant. Pas étonnant qu'il survive dans le livre. Le titre de la carte devrait être DCA! "Regardez! Ses yeux sont injectés de sang!" *PAN*

Fournie dans : Pteranodon avec ses redoutables mâchoires. Il bat des ailes!

Le Crac de l’attaque!

Voici une des rares cartes relativement fidèle au film. On y voit un Raptor prendre en chasse Ellie Sattler et Alan Grant dans le centre des visiteurs. Cette carte est vraiment superbe. Ce serait vraiment dommage de la gâcher avec une traduction française stupide. Heureusement, "L'attaque du Raptor" est un super titre. Hein ? Quoi ? Crac-boum-hu 🥴

Fournie dans : Velociraptor et ses mâchoires qui happent!

L’oeuf surprise!

Bon. Hatchling Surprise! se traduit littéralement par Éclosion surprise! Mais c'est mal connaitre les marketeux qui ont dû se bidonner des heures avec cette traduction. Et seule l'immense frustration qu'ils ont pu ressentir quand ils se sont vu empêcher d'écrire Kinder Surprise! apaise un peu le malaise. Notons qu'un partenariat avec Kinder a bien eu lieu en 2021. "Alors Tim, content? 👍" fit le Brachiosaure avec son pouce.

Fournie dans : TIM MURPHY et son Filet Rétractable!

Quand la jungle charge!

D'accord, cette carte est une interprétation libre de l'histoire. Mais elle est remarquable car elle fait partie des plus réussies (même le Dr Grant tire son chapeau). Le titre est classe, la composition est dynamique et le Tricératops est enfin mis en scène autrement que malade à côté d'un "gros tas de merde". Cours Alan! Ses petits yeux sont injectés de sang!

Fournie dans : Triceratops avec une tête articulée pour attaquer!

Ouf, ce ne sont que des petits!

Cette carte ressemble à un post Instagram avant l'heure. Nous y voyons Harrison Ford dans toute sa splendeur camper le rôle du Dr Alan Grant. C'est d'ailleurs une véritable anecdote révélée en 2011 : Spielberg avait proposé à Harrison Ford de passer d'archéologue à paléontologue, puisqu'il avait déjà le Fedora. 🤠

Fournie dans : ALAN GRANT et son filet de Capture

Gare aux griffes!

Bien que la traduction ne soit pas à côté de la plaque, elle change tout de même le sens de l'image. "L'évasion des Raptors" retranscrit le chaos, accentué par la jambe croquée de ce pauvre inconnu, dont l'espérance de vie est aussi longue que cette phrase. "Gare aux griffes" semble être un avertissement aussi idiot que "ne pas descendre dans la fosse des Raptors, l'échelle est glissante."

Fournie dans : Velociraptor électronique qui attaque avec ses griffes redoutables!

Attention crachat venimeux!

"Avec l'autre créature aveuglée et partiellement paralysée par le venin, le Dilophosaurus pourrait prendre une bouchée d'une zone exposée et vulnérable. Et puis une autre bouchée, et une autre..." 😟 La déshumanisation de Dennis, le gore, le sadisme : c'est un BINGO! (Mention spéciale pour le combo claquettes-chaussettes).

Fournie dans : Dilophosaurus électronique avec des mâchoires mobiles terrifiantes!

Attaque sournoise!

Décidément, Dennis Nedry est bien malmené dans ces cartes. Ou alors les Dilophosaures sont particulièrement attirés par les gros nerds. (Nedry > Nerdy, vous l'avez ? C'est tellement subtil). Enfin, si Hammond avait vraiment dépensé sans compter, il aurait engagé plus qu'un programmeur. Nedry a tout de même réussi à populariser le gif animé.
"Ah ah ah!"☝️🤓

Fournie dans : DENNIS NEDRY et son pistolet à « gaz tranquillisant »!

Grondement du «Trois-Cornes!»

"Ellie aurait besoin de plus qu'un lanceur de grappin si un triceratops chargeait. Elle aurait aussi besoin de chance!" Voilà ce qu'on peut lire au verso de la carte. Avec tout le respect dû au Dr Sattler, elle aurait surtout besoin d'un cerveau. Cette image n'a aucun sens! Pourquoi Ellie? POURQUOI? Ses yeux ne sont même pas rouges!

Fournie dans : ELLIE SATTLER et son Lance-Grappin!

T-rex comme terreur!

La carte la plus belle et la plus fidèle au film. C'est la scène culte, la Ford Explorer iconique et la femelle T-rex star. Le saviez-vous? Dans un storyboard réalisé par Phil Tippett, nous apprenons qu'elle se prénomme en réalité Roberta, bien que les fans continuent de l'appeler Rexy. Attention Roberta! Il reste un peu d'électricité dans cette clôture mise hors tension.

Fournie dans : Tyrannosaurus Rex électronique avec rugissement et son de pas!

Vous pouvez admirer le catalogue très complet des produits dérivés de la franchise Jurassic Park / World sur l’excellent site JPToys.com, dont les images de cet article sont tirées. Un grand merci à Benjamin Millon pour son aide, les cartes françaises étant quasi impossible à trouver sur le net. Allez voir sa collection, elle est impressionnante (euphémisme).

Bonus

Magnifique recréation de la carte n°6 par BananaReeves. Une pensée émue à toutes les personnes qui ont cherché en vain à quel moment du film Ian Malcolm se fait bouffer par un Dilophosaurus.
Le storyboard de Phil Tippett dévoilant le petit nom de Roberta aka Rexy.

À la mémoire de Brian Franczak. (1955-2020)