Lorsqu’il s’agissait de maintenir le bon chrétien dans le droit chemin, on ne peut qu’être admiratif devant les trésors d’imagination glauques que pouvait déployer la sagesse populaire. Et par sagesse populaire, comprenez sadisme systémique. Car comment qualifier autrement ce désir obsessionnel de vouloir guider ses ouailles par la peur de monstres cruels qui font passer Stephen King pour un enfant de chœur ? Depuis, nous avons inventé des méthodes beaucoup plus efficaces et davantage bienveillantes, telles la publicité, les réseaux sociaux et la psychanalyse. Ouf ! Nous revenons de loin. Mais il serait stupide de penser que nous nous sommes défaits d’atavismes aussi profondément ancrés dans notre culture populaire et notre inconscient.
Mais pourquoi parler de tout ça? La réponse tient en deux mots : Saint Nicolas, le fameux patron des écoliers et nécromancien de son état. En effet, il est entré dans la légende pour avoir ressuscité trois enfants découpés en morceaux par un boucher. Bien que sa tradition et sa fête soient surtout vivaces dans les pays germaniques, tous les enfants (des pays occidentaux) le connaissent sous son pseudonyme de Super Héros : Santa Klaus ou Père Noël (celui-là même qui vole la vedette à Jésus). La légende dit qu’il est accompagné du méchant boucher dans son entreprise de traumatiser les enfants. Aux bambins sages des cadeaux, aux autres les foudres du Krampus (ou Père Fouettard pour la VF).
Toutes les légendes sont amplement répétées, modifiées, déformées, tant et si bien qu’à la fin, il ne reste qu’un sacré sac de noeuds bien éloigné des faits initiaux. L’être humain est comme ça. Il s’approprie les histoires, les digère et fait du neuf avec du vieux. Et si le Père Noël est le mashup ultime entre Saint Nicolas et Coca-Cola, quand est-il du Krampus ? N’a-t-il pas, lui aussi, le droit à son redesign dans la pop culture ? Mais quelle marque de soda associerait son image à une créature démoniaque pour en faire sa mascotte ? Les boissons énergétiques Monster ?
Heureusement, l’artiste John Pinkerton s’est emparé du dossier Krampus en appliquant la bonne vieille recette : prendre deux trucs cultes et les mélanger pour régurgiter un mix pop improbable. Et le bougre a eu la brillante idée d’utiliser son talent de sculpteur pour nous livrer un Krampus aux traits étrangement familier, puisque directement inspirés de My Pet Monster. Le cocktail prend et ravira tous les grands enfants pas sages nostalgiques de leurs peluches menottées. Et voilà comment nous passons de Saint Nicolas à My Pet Monster, en passant par le Krampus, pour notre plus grand plaisir.
My Pet Krampus
$289,90
La nouvelle sculpture My Pet Krampus de John Pinkerton est un régal visuel incroyable. Cette pièce est entièrement faite et peinte à la main, et l’attention portée aux détails qui y a été apportée est sans pareille !
La tête complète de Krampus mesure près de 10 pouces de haut.
Fabriqué à la main et peint aux États-Unis par l’artiste John Pinkerton.